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August 8, 2009

Décès de Willy Deville

Décès de Willy Deville

Article de type Focus publié dans le genre Pop/Rock le 07/08/2009 par Christian Eudeline

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Né le 27 août 1953, le chanteur et compositeur américain Willy DeVille s'est éteint dans la nuit du 6 au 7 août dans un hôpital de New York, suite à un cancer du pancréas. Il avait 55 ans.

 

ENGLISH VERSION BELOW

 

Pendant longtemps, le rock and roll (comprendre la guitare électrique) et l’accordéon ne faisaient pas très bon ménage, jusqu’à ce jour de 1980 ou sortit un album qui conjuguait le New York des années 70 avec l’univers d’Edith Piaf. Le Chat Bleu, troisième album de Mink DeVille, mixait en effet blues et flonflons parisiens : un trait de génie, et le début d’une reconnaissance internationale pour ce rocker du Connecticut, qui allait atteindre son apogée une dizaine d’années plus tard, grâce à une reprise de Hey Joe façon mariachi.

"Depuis mes débuts, je me suis senti en décalage par rapport à l'époque dans laquelle je vivais. Je ne peux pas parler de nostalgie, car ce sont des moments que je n'ai jamais vraiment connus. Mais c'est un fait, j'ai toujours écouté de la musique qui ne correspondait pas à l'époque dans laquelle je vivais. Par exemple, je suis un fan de Billie Holiday et de Muddy Waters. Ce dernier a eu son heure de gloire lorsque je suis né, au milieu des années 50. Ça correspond à ma manière d'appréhender la musique, en reprenant tout par la racine." Alea jacta est ! Ainsi donc, Willy DeVille ne fonde pas un énième groupe punk au milieu des années 70. Plus subversif, il se produit d’abord seul avec sa six cordes, sa "pute" comme il se plaît à le rappeler, puisque c’est elle qui ramène les biffetons à la maison, et chante du blues avant de flasher sur le son des Coasters, des Drifters et des productions de Phil Spector. La soul uptown, sophistiquée, celle de Jack Nitzsche.

Au début des années 70, Willy traîne à New York avant de s’envoler pour Londres avec sa première compagne, Toots, où il serre la main de Gene Vincent : "Continue à chanter du blues mon petit, il n’y a que ça de vrai…", lui lance ce dernier ! Chargé d’une mission divine, il n’y a plus qu’à attendre l’opportunité.

Celle-ci viendra en 1975, à San Francisco : Willy DeVille fonde son propre groupe, d'abord baptisé Billy DeSade & the Marquees, puis Mink DeVille. Très vite, Willy persuade ses compagnons d'aller contribuer au vent de folie qui commence à animer New York : Ramones, Television, Talking Heads, et Mink DeVille, donc, qui fait partie du paysage, devient un des groupes maisons du mythique CBGB, participe au double album qui y est enregistré, avant de prendre son propre envol.

 

Willy DeVille est mort

 

En 1977, il grave un premier album, Cabretta, produit par l’ancien assistant de Phil Spector, Jack Nitzsche, qui a déjà travaillé avec les Rolling Stones et Neil Young. Le résultat flirte bien évidemment avec la musique soul, le rock and roll, le rhythm and blues, mais grâce à quelques subterfuges bien sentis (une voix parlée et non chantée en intro), cela n’a rien à voir avec une promenade nostalgique. La musique de Mink se décline au temps présent, et surtout parvient à faire apprécier un style enterré un peu trop rapidement. L’Europe s’entiche de cet artiste plutôt inclassable, et adopte quelques titres dans ses hit-parades : Spanish Stroll, Mixed up, Shook-Up Girl

En 1980, après un deuxième 33 tours intitulé Return To Magenta (1978), Willy DeVille rêve de Paris, de son folklore, de Pigalle et de ses accordéons. Capitol, sa maison de disques américaine, finance ce qu’elle ne perçoit que comme une frasque de plus, mais perd raison lorsqu’elle reçoit les bandes du nouveau disque, Le Chat Bleu (1980), et refuse de le sortir tel quel. Heureusement cette œuvre magique est commercialisée en France, ainsi que dans toute l’Europe, et connaît un succès honorable. Charles Dumont et Jean-Claude Petit, anciens fidèles de la môme Piaf, ont effectué là un remarquable travail d'arrangements. Après une sortie repoussée, les États-Unis suivent finalement le mouvement, mais le lien sacré est brisé. Par la suite, Willy trouvera d'ailleurs souvent refuge en France et en Angleterre.

Ses disques suivants, Coup de Grace (1981) et Where Angels Fear to Tread (1983), exploitent d’abord cette veine "soul uptown-rhythm and blues-cajun-musette" plutôt unique en son genre, avant de flirter avec les réminiscences vaudoues de sa ville d’adoption. Mais Sportin’ Life (1985) déçoit beaucoup, car l’homme, grisé par son succès européen, souhaite reconquérir le marché américain. Branché sur la mythologie du film West Side Story, il se voit en dernier chef de bande et n’hésite pas à recourir à une production trop tape-à-l’œil. C’est le dernier disque sous le nom de Mink DeVille, dont Willy est de toutes façons le seul membre d'origine. Il continue dès lors sous son propre nom.

En 1987, Mark Knopfler, leader de Dire Straits, enregistre un disque en compagnie de l’une de ses idoles, Willy DeVille. Miracle (1987) séduit les critiques, mais moins le public, la production laissant à désirer. Il ne s’en vend pas assez pour qu’une suite lui soit donnée. Commence alors une petite période de galères pour Willy, qui se retrouve "seul et abandonné", comprenez : sans label.

 Willy s'installe en 1988 à la Nouvelle-Orléans, où il emménage dans un vrai ranch de cow-boy, mais trouve encore une fois refuge en France, auprès du label Sky Ranch, lancé par la chaîne de magasins Fnac. En 1990 sort Victory Mixture, qui ressemble à un album de Dr John, et lui permet de se relancer en Europe. Un succès confirmé par Backstreets of Desire (1992), album dont est extrait une reprise mariachi de Hey Joe! qui se classe au Top 50. Willy n’a jamais vendu autant d’albums, ni remplit autant de salles, et un contrat est même trouvé aux États-Unis pour Big Easy Fantasy (1995).

Sa musique mélange de nombreux ingrédients, on le convie à tous les festivals : Bourges, Montreux, Antibes, Belfort… Chaque fois, le public est comblé, charmé par ce crooner qui chante le blues comme John Hammond et n’hésite pas à couvrir l’heureuse élue de son cœur de roses rouges. Un charmeur, mélange de Dean Martin et de D’Artagnan (pour le look). Les albums se succéderont à un rythme régulier : Loup-Garou (1995), Horse of a Different Color (1999), Crow Jane Alley (2004) et Pistola (2008).

Dernier passage en France le 8 juillet 2008 à la Cigale, accompagné du Mink DeVille Band, Willy avait l’air fatigué. Il n’avait jamais maîtrisé ses démons qui l’habitaient. Nina, sa compagne, nous a glissé à l’oreille qu’il était resté un peu trop ‘permissif’ avec les substances toxiques. Son compagnon est parti, mais sa musique restera.

 

Willy DeVille est mort

 

A lire également : 

Mort de Willy DeVille : retour sur sa discographie

 

 ENGLISH VERSION

55-year-old American singer and songwriter Willy DeVille died of pancreas cancer during the night of August 6th in a New York hospital. Born August 27th, 1953, DeVille began his career in New York in the mid-70's with his band Mink DeVille, garnering success in Europe with songs such as Spanish Stroll (1977), and later in the United States with his album Le Chat Bleu (1980), which blended punk rock with elements from French cabaret tradition such as accordion. DeVille then pursued a career under his own name, releasing albums on a regular basis until 2008, and once more hitting the Europeans charts with a mariachi cover version of traditional song Hey Joe in 1992.

 

Ecouter un extrait (30s) : Willy DeVille : Hey Joe

Actu Musique SFR - Focus - Décès de Willy Deville

Willy DeVille (August 27, 1950 - August 6, 2009)

Willy DeVille (August 27, 1950 - August 6, 2009) was an American singer and songwriter. First with his band Mink DeVille (1974–) and later on his own, DeVille in his 35-year career created songs that are wholly original yet rooted in traditional American musical styles. DeVille worked with collaborators from across the spectrum of contemporary music. Mink DeVille was a house band at CBGB, the historic New York City nightclub where punk rock was born in the mid-1970s. DeVille helped redefine the Brill Building sound. During the 1980s, continuing to make a diverse variety of music, he sang the song "Storybook Love" in the movie The Princess Bride, for which he is most well-known. After his move to New Orleans in 1988, he helped spark the roots revival of classic New Orleans R&B. His soulful lyrics and explorations in Latin rhythms and sounds have helped define a new musical style sometimes called "Spanish-Americana". [1] Jack Nitzsche said that DeVille was the best singer he had ever worked with.[2] Critic Robert Palmer wrote about him in 1980, "Mr. DeVille is a magnetic performer, but his macho stage presence camouflages an acute musical intelligence; his songs and arrangements are rich in ethnic rhythms and blues echoes, the most disparate stylistic references, yet they flow seamlessly and hang together solidly. He embodies (New York's) tangle of cultural contradictions while making music that's both idiomatic, in the broadest sense, and utterly original."[3] Doc Pomus, the Rock and Roll Hall of Fame member with whom he penned several songs, wrote about him, "DeVille knows the truth of a city street and the courage in a ghetto love song. And the harsh reality in his voice and phrasing is yesterday, today, and tomorrow—timeless in the same way that loneliness, no money, and troubles find each other and never quit for a minute."[4] Critic Mark Keresman wrote about Willy DeVille, "In some respects, DeVille is the rock & roll counterpart to Sinatra—both can rock, both stared down personal demons, both are capable of rousing memories sweet and sad, and both can navigate the mean streets with panache before winding up on Lonely Avenue at daybreak."[5] DeVille died from pancreatic cancer in the early hours of August 6, 2009 in a New York .

21 Across DeVille (7)

Solution: 24 out of 29 words
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Wordle: WILLY DEVILLE R.I.P.