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June 15, 2009

AfricaBlog

Les savoirs africains


Les récentes initiatives de l’Afrique du Sud pour recenser, protéger et valoriser les savoirs autochtones sont exemplaires et montrent la voie à l’ensemble du continent. Pour le pays arc-en-ciel, les savoirs autochtones doivent constituer le socle du développement africain. Ils touchent aux pratiques culturelles, aux médecines traditionnelles, aux productions agricoles et artisanales, aux langues…
La tâche est immense tant ces savoirs ont été négligés durant plusieurs siècles. L’entreprise consiste tout d’abord à les reconnaître et à distinguer ce qui appartient à des communautés, à des individus ou à des compagnies privées. Puis il s’agit de définir et de documenter précisément tous ces savoirs afin d’en assurer la protection des droits. Mais surtout, l’objectif final est leur redonner vie, les faire communiquer entre eux, les faire évoluer, de développer la recherche, la création et les applications qui en découlent.
Par exemple, les Bushmen (ou peuple San) ont remporté il y a quelques années une victoire éclatante en faisant reconnaître leurs droits sur le hoodia, un cactus dont ils avaient découvert les propriétés coupe-faim et que le laboratoire anglais Phytopharm s’apprêtait à transformer en pilule contre l’obésité. Au terme d’une procédure internationale, ils ont toucher des royalties sur ce nouveau médicament et sont désormais associés à toute exploitation de ce cactus. De plus, ils bénéficient d’un programme de recherche concernant l’ensemble des savoirs de leur peuple à la mémoire vingt fois millénaire.
Rien qu’en Afrique du Sud on dénombre environ 200 000 guérisseurs. Comment recenser et interconnecter leurs savoirs ? Comment développer avec eux de nouveaux médicaments, de nouvelles pratiques de soins ? Comment les impliquer dans une dynamique de recherche en relation avec les industries de biotechnologies ? Cette approche ouvre d’immenses champs de développement, autant pour l’Afrique que pour toute la communauté internationale.
D’autant que les mêmes questionnements doivent être étudiés et des actions similaires doivent être entreprises concernant les produits agricoles, la gastronomie, la création culturelle, l’offre touristique ou les technologies de l’environnement... L'Afrique va nous étonner.



08/09/2008 @ 23:09

L'émigration en Europe depuis 1985



Après la France et la Grande-Bretagne dans les années 60 et 70, l'Allemagne, dans les années 80 et 90, c'est maintenant l'Espagne et l'Italie qui accueillent le plus grand nombre d'émigrés. Objectivement, depuis trente ans, plus rien ne justifie l'intensité des débats politiques français sur l'émigration clandestine. (la France c'est en rose, et c'est un graphique Eurostat)



08/09/2008 @ 00:09
Wilson Pickett à Accra en 1971


La tournée africaine de Wilson Pickett. La folie ! ça fait du bien de revenir à la maison, pas vrai Wilson ?



08/09/2008 @ 00:09
L’Union Européenne, c’est comme le Minitel français…


L’Union Africaine ne doit surtout pas tenter de reproduire le schéma d’organisation de l’Union Européenne. Il est complètement dépassé !
Pour moi, l’UE, c’est comme le Minitel français. Une belle idée, en avance sur son temps, qui a connu un succès fulgurant. Mais l’invention d’Internet l’a rendue obsolète, exactement comme la mondialisation a rendu le projet européen obsolète.
Selon vous, un Espagnol est-il aujourd’hui plus proche d’un Marocain, d’un Mexicain, d’un Letton ou d’un Tyrolien ? Et les intérêts français visent-ils davantage le Proche Orient, la Roumanie, la Finlande ou le Maghreb ?
Comme d’habitude, les gens sont en avance sur leurs dirigeants. Les Européens ont bien compris que Bruxelles ne les mènerait plus nulle part et ils le disent par leurs votes. Mais leur establishment, blanc et chrétien, qui dispense des leçons de démocratie à la terre entière (et surtout aux Africains…) ne les écoute pas, s’assoit leurs choix électoraux et poursuit obstinément la fabrication de ses « minitels politiques ».